Dans un contexte où les documents écrits ont une importance croissante, il est primordial de savoir comment réagir face à la falsification ou l’utilisation frauduleuse de ces derniers. Cet article vous fournira toutes les informations nécessaires pour comprendre ce qu’est le délit de faux et usage de faux, ainsi que les démarches à suivre pour porter plainte contre cette infraction pénale.
Qu’est-ce que le délit de faux et usage de faux ?
Le délit de faux et usage de faux est prévu par les articles 441-1 à 441-10 du Code pénal français. Il consiste en la falsification ou l’altération d’un document ayant une valeur légale, dans le but d’en tirer un profit ou d’en causer un préjudice à autrui. L’usage de ce document falsifié constitue également une infraction.
Le texte incrimine notamment :
- la fabrication, la modification ou la suppression d’un écrit authentique ou privé ;
- l’établissement, la conservation ou l’utilisation d’une fausse signature ;
- l’usage d’un cachet contrefait ou détourné ;
- la contrefaçon, la destruction ou l’altération d’une pièce publique ou privée.
Pourquoi porter plainte pour faux et usage de faux ?
Dans certains cas, le recours à la justice est nécessaire pour faire valoir ses droits et obtenir réparation. Porter plainte pour faux et usage de faux permet d’informer les autorités judiciaires du délit commis, avec l’espoir d’obtenir des sanctions à l’encontre du ou des auteurs présumés.
Les peines encourues pour ce type d’infraction sont sévères :
- pour le faux en écriture publique ou authentique : 15 ans de réclusion criminelle et une amende de 225 000 euros ;
- pour le faux en écriture privée : 5 ans d’emprisonnement et une amende de 75 000 euros ;
- pour l’usage de faux : les mêmes peines que celles prévues pour la réalisation du faux.
Outre les peines principales, des peines complémentaires peuvent également être prononcées, telles que l’interdiction des droits civiques ou la confiscation des biens ayant servi à commettre l’infraction.
Comment porter plainte pour faux et usage de faux ?
Pour porter plainte, voici les étapes à suivre :
- Rassemblez tous les éléments de preuve dont vous disposez (documents falsifiés, témoignages, etc.). N’hésitez pas à solliciter un avocat spécialisé qui pourra vous conseiller sur la manière de constituer votre dossier.
- Déposez votre plainte auprès du commissariat ou de la gendarmerie compétente. Vous pouvez également adresser votre plainte directement au procureur de la République, par lettre recommandée avec accusé de réception. N’oubliez pas de mentionner vos coordonnées, le nom et l’adresse du ou des auteurs présumés (si vous les connaissez), ainsi que le détail des faits reprochés.
- Une fois votre plainte enregistrée, les autorités judiciaires procéderont à des investigations pour vérifier les faits et établir la culpabilité du ou des auteurs présumés. Si l’enquête est jugée recevable, une procédure judiciaire pourra être engagée.
Quels sont les recours en cas de classement sans suite de la plainte ?
Si votre plainte est classée sans suite par le procureur de la République, vous pouvez exercer différents recours :
- demandez un réexamen de votre plainte auprès du procureur général près la cour d’appel ;
- déposez une nouvelle plainte avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction ; cette démarche permet de contourner l’avis du procureur et d’accélérer la procédure judiciaire. Toutefois, elle nécessite généralement l’intervention d’un avocat et peut entraîner des frais supplémentaires.
Dans tous les cas, il est important d’être bien conseillé et accompagné par un professionnel du droit, qui saura vous orienter vers les meilleures solutions pour défendre vos intérêts.
Porter plainte pour faux et usage de faux est une démarche complexe, qui nécessite une bonne compréhension de la législation et des procédures à suivre. N’hésitez pas à solliciter l’aide d’un avocat spécialisé pour vous accompagner dans cette démarche et obtenir réparation pour le préjudice subi.